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Galerie et exploration philosophique

Exploration philosophique, et aussi mythologie, érotisme, satire, rêve et réalité

Exploration mythologique et philosophique, couleurs en teintes et nuances, mouvement,  symboles cryptés,  richesse des compositions, profondeur des sujets, diversité des supports sont parmi quelques-unes des innombrables spécificités de cet artiste inclassable, qui met une technique parfaitement maîtrisée au service d’une créativité sans limites.

Les dessins et peintures emplis de détails, rayonnant de couleurs, recréant le mouvement, nous emmènent dans un imaginaire à l’image de la Vie, codée dans des références qui exigent de se plonger dans l’œuvre, de s’y perdre en rêve et réflexion. On ne peut se détacher de ces toiles puissantes, de ces dessins profonds. Chaque composition est réfléchie, élaborée, construite. Le résultat final est l’exacte reproduction de ce que l’artiste a en tête avant la première touche de peinture ou de crayon. Rien n’est laissé au hasard ou à l’approximation. Les compositions sont pareilles à des édifices mêlant couleurs, strates, imbrications, formes, symboles.

Les huiles sur toile ci-dessous :  Evguéni Oniéguine, Métamorphose, peuvent être définies comme toiles à résonance essentiellement symbolique. Mythologie, philosophie, métaphysique, références littéraires, chacun devra explorer les détails et les œuvres dans lesquelles l’artiste a imbriqué divers éléments.

Evguéni Oniéguine, référence au grand classique de la littérature russe, au « Casanova » russe de Pouchkine, restitue le foisonnement, la folie, la débauche. L’imbrication des formes arrondies crée le mouvement.

Dans Evguéni Oniéguine, L’homme se régénère au contact de la femme. La sexualité est source de renouveau. Vision opposée à celle de Bataille pour lequel la sexualité est liée à la mort. La concupiscence est l’apanage de l’homme. Tout évoque la concupiscence, la dépravation, la trivialité de l’homme : son regard, la bouteille de Champagne, le chien noir, métaphore du sexe, de l’animalité. Malgré leur maintien provoquant, les deux femmes gardent ce regard aérien, ingénu même, peut-être, ou innocent. La lumière met en valeur la pâleur cadavérique de l’homme, le teint d’Adam. Cette même lumière englobe les deux femmes dans un mouvement qui les tire vers le haut. Leur carnation blanche évoque la pureté. Même si les vêtements sont ceux de femmes légères, on ne voit aucun avilissement. Et l’on retrouve les triangles, symboles de vie éternelle, ainsi que les lignes bleues du cosmos. Georges Pérez Rey, Université de Paris I, D’âge en âge, Kubaba, L’Harmattan 2008

Mouvement, couleurs éclatantes, jeux de lumières sont les composantes de toutes les œuvres de Tchernychev. Quels que soient le support, l’outil, le medium employés, Tchernychev nous offre des compositions élaborées, impossibles à englober dans une définition univoque. Chacun y trouvera ses propres réponses et interrogations, ses références culturelles. Car il faut vivre avec ces œuvres pour tenter d’en appréhender la profondeur.

Ici, des toiles restituant l’érotisme, le mouvement, les chevelures rousses, les éléments imbriqués, symboliques eux aussi.

Vent de printemps est caractéristique de l’exploration mythologique et philosophique de l’artiste. Les formes s’entrelacent, créant une sensation de mouvement aérien. Les attributs typiquement russes sont présents par les frises du costume traditionnel russe. Les deux femmes aériennes sont partie intégrante de l’univers, les détails vestimentaires sont russes.

La série des toiles Papillons, telle la Danse du papillon, est aussi une méditation sur la Vie, la renaissance. Mouvement, couleurs, papillon-femme ou femme-papillon. Allusion au temps, présent, passé, futur.

femme et pommeDans la Pomme d’Adam, on a l’association de la pomme et de la femme. La femme source de la vie. Le buste de la femme est à moitié dénudé. Robe moderne de la femme moderne. La femme d’aujourd’hui est partiellement habillée, pourtant le vêtement ne la cache pas mais met en valeur sa nudité. On ne voit que l’un de ses yeux, il est ouvert, fortement maquillé, assez comparable à l’œil du serpent d’Adam et Eve. La femme est jeune, son regard porte plus loin. Son expression angélique contraste avec sa posture et sa tenue vestimentaire. Malgré cette tenue légère, aucune vulgarité ne perce. Comme dans le tableau précédent, l’homme dort. Il est affalé sur une table. Il paraît raffiné, de par son vêtement et sa coiffure. Pourtant, il s’est endormi comme un rustre, négligeant l’amour qui s’offre à lui. Ils pourraient se trouver dans une chambre d’hôtel luxueuse : lourds rideaux, et nappe épaisse qui présente des courbes analogues à celles de la base du pommier. Moulures travaillées au mur, dossier de chaise ouvragé. Cependant, le plafonnier est reflet d’une pièce anodine, d’un quotidien ordinaire. La table ressemble à un rondin, comme pour signifier que l’homme est attaché à la terre. Le panneau « HÔTEL », lui, rappelle un hôtel de passe, par ses couleurs typiques de ce genre de lieu fait pour la débauche nocturne. Dans tous ces détails, l’artiste recrée un ensemble de lieux : maison, hôtel, château. A travers le jeu de mots, sur la « pomme d’Adam », il exprime le côté terre-à-terre de l’homme, son incompréhension de la vie et de la femme. Celle-ci, avec, toujours, sa chevelure aérienne, est reliée à l’éternité, à l’infini, à l’amour. Georges Pérez Rey, Université de Paris I, D’âge en âge, Kubaba, L’Harmattan 2008

Plusieurs œuvres revêtent une dimensions essentiellement satirique. Le peintre saisit sa vision de la vie quotidienne de façon décalée. Les hommes sont alors des rustres, non plus des Casanova. Les femmes, elles, restent symbole de Vie avec leur chevelure rousse. Sexe, argent, débauche sont des thèmes chers à l’artiste.

Vie, rêve et réalités

Détails

dessin, détails

La société, dessin

détailDessins et peintures sont le fruit d’une élaboration étudiée, construite, mesurée. L’artiste ne laisse aucune place ni  à l’approximation ni au minimalisme. La plupart des dessins sont une ébauche de toiles futures. Cependant, ces dessins mêmes sont des œuvres achevées et complexes, qui ne semblent en rien des croquis ou des esquisses.

Vladimir Tchernychev a réalisé de très nombreux dessins au crayon de couleur, une technique qui lui est propre, sans droit à l’erreur car la gomme ne peut intervenir. Il a repris certains dessins exécutés dès les années 70 pour les réaliser à l’huile sur toile. Les couleurs à l’huile sont rayonnantes, les dessins beaucoup plus doux et estompés.
Les dessins au crayon de couleur sont des réalisations uniques, spécificité de l’artiste qui a élaboré cette technique en France, utilisant le grain du papier suivant une méthode inédite. Ce n’est pas le crayon noir, mine de plomb ou fusain, ni l’encre ou les peintures à l’eau ou à l’huile. Le crayon de couleur ne peut s’utiliser comme ces derniers. Comment l’artiste réussit-il à nous emmener dans son univers à l’aide de simples crayons d’écolier ?

Observons un détail, remarquons la lumière, le mouvement, l’aspect aérien de cette méduse, ou de ce poisson. L’imbrication de divers éléments dans une couleur à dominante bleue. Car les nuances peuvent aussi se faire presque monochromes. Détails de nouveaux dessins, une série sur les mondes aquatiques. Et ci-dessous, des détails de différentes œuvres:

jambes de femmeNouveaux riches, huile sur toile, associe divers éléments imbriqués : les fleurs typiquement russes comme élément décoratif, les bas, symboles de débauche, l’argent représenté par le dollar, dans une toile éclairée par l’ampoule qui évoque immanquablement l’électrification léniniste.
Courbes féminines évocatrices, opulentes chevelures rousses.
Couleur, lumière et luminosité: la couleur nous accroche, le regard s’y attache. Elle semble parfois presque agressive. Cependant, dès que l’œil s’accoutume quelque peu au foisonnement de couleurs, la palette apparaît dans toute sa richesse. L’artiste ne prend jamais une couleur directement sortie du tube. La palette comporte de savants mélanges qui octroient cette profondeur dans les teintes et les nuances. Dans les dessins au crayon de couleur comme dans les peintures à l’huile sur toile.

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